Le bilan de l’embuscade contre un convoi de l’armée ce jeudi 19 août à Boni dans le centre du Mali a été revu à la hausse. Il est désormais de 15 morts et plusieurs blessés. La veille mercredi, 80 personnes civiles et militaires ont été tuées lors d’une attaque djihadiste contre un convoi militaire au Burkina Faso. Les autorités burkinabè indiquent que l’’attaque s’est produite dans la zone dite « des trois frontières » entre le Burkina, le Niger et le Mali.
Un communiqué de l’armée malienne souligne que c’est une fourgonnette piégée qui a d’abord explosé devant l’escorte des militaires. Cette explosion a ensuite été suivie de tirs intenses sur le convoi, explique-t-on dans le document. Au moins 15 militaires ont été tués et plusieurs autres blessés annonce un dernier bilan communiqué par l’armée. Celle-ci ayant d’abord donné un premier bilan de 11 morts. L’attaque n’a pas encore été revendiquée.
Dans la région de San, des hommes armés non identifiés ont attaqué ce mercredi 18 août la commune de Mafouné dans le cercle de Tominian. De sources locales, les assaillants ont brûlé le bureau du sous-préfet et l’antenne d’un opérateur de téléphonie mobile.
Ce même jour, dans le nord du Burkina Faso, un convoi militaire escortant des civils a été pris à partie par des présumés jihadistes. Le bilan de l’attaque est de 80 morts dont 65 civils, affirment les autorités burkinabè.
« Les attaques répétitives contre les civils et militaires sont des résultats de réponses contre-productives mises en place par les autorités du Sahel ». C’est du moins ce qu’estime Ibrahim Maiga. Le spécialiste des questions sécuritaires au Sahel affirme que les dirigeants africains ont moins mis l’accent sur des aspects complémentaires à la réponse militaire et sécuritaire.
Ibrahim Maiga, spécialiste des questions sécuritaires :