Plus que deux mois avant la tenue du scrutin référendaire prévu pour le 31 octobre 2021, selon le chronogramme initial. Les autorités de la transition rassurent que ce calendrier est maintenu. Mais le doute commence à s’installer au sein de l’opinion, notamment la classe politique et la société civile sur le respect de cette date. Celles-ci invitent les autorités de la transition à respecter leurs engagements.
Pour le parti Rassemblement Pour le Mali, aucune des conditions préalables à l’organisation d’un scrutin référendaire n’est réunie. D’où le scepticisme de l’ex parti au pouvoir. « L’audit du fichier électoral est toujours sur la table ainsi que la révision exceptionnelle des listes électorales. Il faut ajouter à cela la convocation du collège électoral. Donc nous restons sceptiques quant à la tenue des élections, surtout le référendum », explique Sékou Niamé Bathily, membre du RPM. Il ajoute que c’est pour cette raison que « son parti a demandé d’aller aux élections essentielles, c’est-à-dire présidentielles et législatives ». Pour l’ancien député du RPM, « si les actes posés par le gouvernement ne vont pas dans le sens des déclarations, il va de soi qu’on s’inquiète pour la conduite des affaires publiques ».
C’est l’incertitude du côté de certaines organisations de la société civile. La coalition pour l’observation citoyenne des élections au Mali COCEM s’interroge sur le respect du calendrier confirmé par le Premier ministre Choguel Kokalla Maîga. « Aujourd’hui, les deux activités préliminaires, à savoir l’examen du projet de constitution au conseil des ministres et son dépôt devant le CNT n’ont pas encore été effectuées », fait remarquer Drissa Traoré, président de la COCEM. « Donc aujourd’hui, en octobre, on peut effectivement se poser la question s’il est bien possible que ce calendrier soit respecté », poursuit-il
Il faut rappeler que depuis la présentation du plan d’action gouvernemental, les autorités de la transition ne se sont plus exprimées sur le calendrier électoral. Celui-ci prévoit dans son plan initial sept élections au total avant la fin de la transition, c’est-à-dire dans moins de 7 mois.