Plus de 820 000 tonnes de coton graine et plus de 11 millions de tonnes de céréales sont attendues cette année par le conseil supérieur de l’agriculture du Mali. Cette campagne qualifiée de prometteuse par rapport à 2020, par les autorités de la transition est confrontée à des difficultés liées à la pluviométrie mais aussi à l’insécurité.
Pour Aliou Dicko, directeur régional de l’Agriculture de Gao, la campagne agricole est confrontée au nord à deux difficultés majeures. Il s’agit de la rareté de pluies et l’insécurité. C’est le cas à Bourra et Watagouna dans le cercle d’Ansongo explique- t-il. “L’essentiel de la production agricole de la région de Gao c’est dans le cercle d’Ansongo. Et c’est dans cette zone-là que l’insécurité fait beaucoup de problèmes. Et cela va fortement impacter la production agricole” précise Aliou Dicko. Il ajoute que “ces derniers temps, on a enregistré des grands vents qui ont provoqué des ruptures dans le système de riziculture traditionnelle. Là aussi, ç’a accasionné beaucoup de perte dans la riziculture”.
Ce sont les mêmes difficultés dans la région de Mopti. Seule, la zone sablonneuse du Senno, comprenant les zones cultivables de Koro et Bankass résiste actuellement à la sécheresse regrette Daouda Koné, chef division conseil et vulgarisation de la région.
Pour lui, l’inquiétude se situe du côté de Mopti, Douentza, une partie de Djenné. Daouda Koné explique que cette situation résulte du fait que “les plans n’ont pas atteint un certain niveau de développement, bien vrai qu’il y a des poches surtout ceux qui ont pratiqué les ails.” Il ajoute que “l’insécurité a toujours impacté du début jusqu’à maintenant. Certains ont été empêchés d’emblaver leur superficie. Ces facteurs contribuent à une réduction des superficies cultivées”.
Cependant, dans la région de Sikasso «l’état des cultures est très satisfaisant », nous confirme la direction régionale de l’Agriculture de la localité. Mais le rythme des pluies a causé des inondations dans certains lieux, précisent les responsables de cette zone de culture cotonnière par excellence.
Malgré ces quelques difficultés les acteurs agricoles espèrent que les prévisions faites en coton et céréales seront dépassées cette année lors des prochaines récoltes.