La France se dit préoccupée par les discussions entre le Mali et la société privée russe Wagner. Le pays menace de retirer ses troupes du territoire malien si un éventuel accord était conclu entre le Mali et cette société russe. A la direction de l’information et des relations publiques de l’armée, on affirme que le Mali n’a signé aucun accord avec aucune société. Des sources proches du Président de la transition affirment aussi qu’il ne s’agit que des rumeurs.
Le ministère malien de la défense assure qu’aucune signature de contrat entre le Mali et une société russe quelconque n’a eu lieu. Cependant le Mali discute avec tout le monde, indique-t-on au niveau de ce département stratégique. Une source proche de la présidence renchérit « Ce n’est qu’une rumeur. Et nous demandons à quelqu’un d’apporter la preuve du contraire ».
L’Agence Reuters, a rapporté ce lundi que la junte au pouvoir étudie la possibilité de conclure avec Wagner un contrat sur le déploiement d’un millier de paramilitaires russes au Mali. Objectif : former les forces armées maliennes. Elle a indiqué, que ces mercenaires devront également assurer la protection des dirigeants actuels du pays.
Suffisant pour susciter l’inquiétude et le courroux des autorités françaises. « Cette éventuelle implication de la société russe Wagner au Mali serait incompatible avec la présence française », a déclaré Jean Yves Le Drian devant la commission des affaires étrangères de l’assemblée nationale.
Sa collègue de la défense a elle aussi abondé dans le même sens. « ce serait extrêmement préoccupant contradictoire, et incohérent avec tout ce que nous avons entrepris depuis des années et tout ce que nous comptons entreprendre en soutien des pays du Sahel », a déclaré Florence Parly.
« Le Mali pourrait perdre des partenaires stratégiques si jamais les russes venaient à prendre pied dans le pays ». Cette déclaration de Boubacar Salif Traoré, directeur de cabinet Afrique globe, conseil spécialisé sur les questions de défense et de développement dans l’espace G5 Sahel. Selon lui, pour mettre en place une armée forte « il faut des instructeurs locaux qui puissent former l’armée nationale ».
Boubacar Salif Traoré, Directeur de cabinet Afrique globe, conseil spécialisé sur les questions de défense et de développement dans l’espace G5 Sahel :