Les débats autour d’une éventuelle signature de contrat entre le Mali et une société de sécurité privée russe continuent. Le Premier ministre de la transition s’est exprimé sur le sujet de façon voilée cette semaine, alors qu’il recevait des représentants de la société civile.
Le premier ministre a expliqué le bien-fondé des discussions avec la société privée de sécurité russe « Wagner » sans la nommer. Selon le chef du gouvernement, il s’agit d’anticiper sur un éventuel départ des partenaires actuels. « Après le changement du 18 août, il y a des partenaires qui ont décidé de quitter le Mali. Il y a des zones qui sont abandonnées, qu’il faut occuper. Les forces ne suffisent pas », argumente le chef du gouvernement.
Pour Choguel Kokalla Maiga, il est donc nécessaire de s’interroger si les partenaires décident de partir demain, qu’est-ce qu’il faut faire. « Ne faut-il pas avoir un plan B », dit-il. Le Premier ministre a aussi déploré le fait que les forces maliennes sont même interdites parfois de survoler certains espaces du territoire. Et en même temps les nations unies décident d’augmenter les effectifs de la MINUSMA sans consulter le Mali.
La France, l’Allemagne, la CEDEAO ont exprimé leurs préoccupations face à la situation. Le ministère malien de la défense a assuré qu’il n’a conclu aucun accord avec une quelconque société russe.
Le spécialiste des questions sécuritaires, Boubacar Salif Traore, indique que “le gouvernement aurait dû être transparent dès le départ, tout en informant l’opinion sur le sujet”. Pour lui, la communication sur la sécurité est toujours primordiale.
Boubacar Salif Traoré, spécialiste des questions sécuritaire :