Au moins deux attaques ont visé les forces armées de défense et sécurité du Mali ce mardi 28 septembre 2021. La première était une embuscade tendue par des terroristes contre un convoi d’une société minière escortée par les militaires sur l’axe Kayes-Bamako. Au moins cinq gendarmes ont été tués. La seconde attaque s’est déroulée à Ansongo, dans la région de Gao. Au même moment dans la région de Ségou, des localités se vident de leurs populations, pour fuir les menaces terroristes.
C’est entre les villages de Sebabougou et Kwala, dans le cercle de Kolokani, à 188 km environ de Bamako que le convoi escorté par les FAMA a été pris en embuscade. Selon un communiqué du chef d’état-major général des armées, le bilan est de 05 morts, 04 blessés et 11 porte-chars brûlés.
Le document rapporte également que des ratissages dans la zone ont permis de neutraliser quatre présumés terroristes, deux motos et des armes.
Dans la même journée, une position de l’armée malienne sur la route de Menaka a repoussé une attaque menée par des hommes armés non identifiés à 5 km d’Ansongo aux environs de 19h. Un militaire a été blessé et un bandit arrêté, rapportent des sources sécuritaires.
Pendant ce temps, dans la région de Ségou, le nombre de localités occupées par des présumés terroristes s’accroît. Les villages de Monépébougou, Tougou, Sougouba, Kolongo, Manindjè, Ntoula et Goumintchilandji s’ajoutent désormais à la liste. De sources locales, les habitants de ces localités affluent vers d’autres zones en quête de sécurité.
En l’espace de quelques semaines deux attaques ont eu lieu sur l’axe Kayes-Bamako. Des Maliens s’interrogent si toutefois l’insécurité n’est pas en train de se transporter sur cette partie du pays. Pour le spécialiste des questions sécuritaires Boubacar Salif Traoré, cette stratégie des groupes terroristes vise à installer la psychose au sein des populations. Il conseille aux autorités d’être plus rapide dans le maillage du territoire.
Boubacar Salif Traoré, directeur de cabinet Afrique globe :