La France rejette tout recours à des mercenaires russes au Mali. La ministre des armées françaises l’a rappelé mercredi (29/09/21) devant le Sénat français. Florence Parly a aussi soulevé le risque pour le Mali d’abandonner une partie de sa souveraineté, s’il fait recours aux mercenaires russes. A ce stade, les autorités maliennes n’ont pas encore réagi à cette nouvelle déclaration de leur partenaire français. A quoi faut-il s’attendre concernant l’évolution du partenariat Mali – France ? La question reste au cœur des débats.
Le Mali perdra le soutien de la communauté internationale, si le pays s’engage avec la société russe « Wagner ». C’est ce qu’a annoncé Florence Parly, ministre des armées françaises mercredi dernier. Elle a aussi déclaré que « le Mali abandonnera des pans entiers de sa souveraineté dans un tête à tête avec une société de mercenaires ». La ministre a ajouté qu’il suffit de regarder ce qui se passe en Centrafrique aujourd’hui.
« Nous avons fait savoir aux autorités de Bamako qu’un tel partenariat avec des mercenaires russes serait incompatible avec l’action internationale », avait aussi annoncé Jean Yves Le Drian, ministre français des affaires étrangères.
Les autorités maliennes n’ont pas encore réagi à cette nouvelle réaction des autorités françaises. Toutefois le Premier ministre avait expliqué le bien-fondé des discussions avec la société privée de sécurité russe. Selon le chef du gouvernement, il s’agit d’anticiper sur un éventuel départ des partenaires actuels. « Après le changement du 18 août, il y a des partenaires qui ont décidé de quitter le Mali. Il y a des zones qui sont abandonnées, qu’il faut occuper. Les forces ne suffisent pas », argumente le Chef du gouvernement.
Le 22 septembre dernier, des centaines de Maliens étaient également rassemblés à Bamako pour demander le départ des forces françaises et la venue de la Russie. Ce jeudi 30 septembre, des habitants de Bamako se sont exprimés sur les nouvelles réactions des autorités françaises sur Studio Tamani. Certains d’entre eux demandent aux autorités du pays de « prendre leur responsabilité face aux intimidations de la France ».
Réactions de certains habitants de la capitale malienne :