Les réactions des autorités françaises continuent suite au discours du Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga à l’ONU. Après la ministre des armées, Florence Parly, c’est au tour du Président français de réagir à cette adresse du Premier ministre. Emmanuel Macron a qualifié de « honte » les propos du PM Choguel. Ce dernier avait dénoncé « un abandon en plein vol » de la France en évoquant la fin de l’opération militaire Barkhane.
Emmanuel Macron affirme avoir été choqué par les propos de Choguel Kokala Maiga. Ils les qualifient « d’inacceptables ». « C’est une honte et ça déshonore ce qui n’est même pas un gouvernement issu de deux coups d’Etat », a déclaré le président français. Selon lui, la France s’est engagée à lutter contre le terrorisme et pour la sécurité au Mali. Et si elle est au Mali c’est « parce que l’État malien l’a demandé. Et Sans la France, le Mali serait entre les mains des djihadistes », a martelé Emmanuel Macron.
Cependant le chef de l’état français affirme que son pays continuera les projets de développements au Mali aux côtés de la communauté internationale. Mais il prévient que ce travail ne peut pas être fait si les dirigeants ne prennent pas leurs responsabilités.
Les autorités maliennes n’ont toujours pas répondu à ces déclarations des autorités françaises.
A son retour de New York, mardi dernier, le Premier ministre Choguel a répondu aux journalistes qu’il ne souhaitait pas commenter ces sorties des autorités françaises. Depuis quelques semaines, la tension monte entre le Mali et la France. Celle-ci s’est dite préoccupée par des discussions entre le Mali et une société privée de sécurité russe.
La France est plutôt dans une posture de « droit de réponses que d’acharnement », estime le politologue Cheick Oumar Doumbia. Cependant il souligne que les autorités de la transition doivent maintenir le dialogue avec tous les partenaires y compris la France au risque de se retrouver « seul » dans la lutte contre le terrorisme.
Cheick Oumar Doumbia, politologue :