Le sommet Afrique-France se prépare sur fond de tension entre la France et le Mali
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Le sommet Afrique-France se prépare sur fond de tension entre la France et le Mali

Les relations restent tendues entre le Mali et la France. « Il faut que l’État revienne au Mali avec sa justice, son éducation, sa police », a déclaré Emmanuel Macron ce mardi 5 octobre 2021 dans un entretien diffusé sur France Inter. Quelques jours plutôt, le président français qualifiait de « honte » les propos du Premier Ministre Choguel Kokala Maïga à la tribune de l’ONU. De son côté, le président mauritanien, Mohamed Cheikh Ghazouani a aussi dénoncé une démarche non concertée des autorités maliennes sur un éventuel recours à la société paramilitaire privée russe Wagner.

« L’armée française n’a pas à se substituer au non-travail, si je puis dire, de l’État malien », a affirmé le président français. Il ajoute aussi « qu’on ne peut pas demander à nos soldats de remplacer ce qui est le travail de votre État ». Emmanuel Macron a soutenu que « sans la France au Sahel, il n’y aurait plus de gouvernement au Mali, les terroristes auraient pris le contrôle d’abord de Bamako et de tout le pays ».

Dimanche (04/10/21), le président mauritanien a aussi regretté que les autorités maliennes n’aient pas fait recours à ses partenaires concernant l’affaire Wagner. Pour Mohamed Cheikh Ghazouani, « si un pays du G5 Sahel souhaite faire intervenir un nouvel acteur militaire, il devrait au préalable consulter ses partenaires de la région et avoir une approche concertée ». Le président de la Mauritanie a aussi affirmé l’envoi d’une mission à Bamako afin de recueillir la version officielle des autorités maliennes sur le sujet.

En attendant l’arrivée de cette mission dans la capitale malienne, de nombreux experts s’attendent à une nouvelle déclaration du président français sur l’affaire Wagner vendredi 8 octobre, lors du sommet Afrique/France à Montpellier.

C’est dans ce contexte de relations tendues que le Mali participe au sommet Afrique-France. La rencontre se tiendra le 8 octobre prochain à Montpellier. Pour les organisations de la société malienne, ce forum est une opportunité pour la jeunesse africaine de présenter ses préoccupations. Le réseau national de la jeunesse du Mali (RENAJEM) demande aux participants maliens de « tenir des discussions franches qui pourront faire avancer le pays ».

Aliou Gueye, président du RENAJEM :

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