Assises nationales sur la refondation, les échanges commenceront au niveau local du 25 au 31 octobre, avant de s’étendre aux régions, au district de Bamako ainsi qu’à la diaspora. Toutefois la pertinence de ces assises semble ne pas faire l’unanimité au sein de forces vives de la nation. Si certains fondent l’espoir sur ces rencontres, d’autres estiment que leur préparation souffre d’un manque d’exclusivité.
La première phase de ces assises débute par des rencontres décentralisées. Et ce sera d’abord, au niveau des communes et des cercles. Pour les élus communaux de certaines localités du centre du pays, ces assises sont d’une importance capitale pour le retour de la paix. Ceux-ci estiment qu’elles sont porteuses d’espoir pour un Mali refondé sur des bases solides et inébranlables. « Si on doit vraiment faire des assises sur la refondation du Mali, il faut des bases ». C’est ce que propose Idrissa Bella Cissé. Le conseiller communal à la mairie de Mopti demande aussi que « la population s’exprime pour avoir une compréhension commune, et voir ce que chacun veut pour le Mali Koura », au cours de ces assises.
Une partie de la société civile estime cependant que la priorité reste le retour de la sécurité. C’est le cas de l’Association des Jeunes pour la Citoyenneté Active et la Démocratie (AJCAD). Ses responsables pensent que ces assises, depuis leur conception, ne sont pas « inclusives ». Selon Fousseyni Diop, responsable des programmes en gouvernance et engagement civique à AJCAD, « il est important d’associer les acteurs qui disent qu’ils ne vont pas participer ». Sans cela, Fousseyni pense que « les recommandations issues de ces rencontres pourront être également rejetées ».
Déjà, plusieurs partis politiques ne sont pas favorables à l’organisation de ces assises en ce moment. Elles les caractérisent d’ailleurs « d’insensées et inopportunes » et porteuses d’une tactique favorisant la prolongation de la transition.