L’ancien jihadiste Ahmad Al Faqi Al Mahdi a présenté des excuses publiques à la population de Tombouctou et au peuple malien pour les crimes qu’il a commis. C’était ce mardi 12 octobre devant la Cour Pénale Internationale (CPI). L’ex chef de la police islamiste d’Ançar dine a assuré vouloir se mettre désormais au service de la paix et de la justice. Al Faqi demande à la Cour de le libérer par anticipation après avoir purgé les deux tiers de sa peine.
Costume gris, chemise bleu ciel, cravate bleu, Ahmad Al Faqi s’est adressé à la cour ce mardi. « Je voudrais exprimer mon remords, ma tristesse, mes regrets à la population de Tombouctou, à mes concitoyens, à mon pays le Mali, pour les crimes que j’ai commis ». L’ancien chef de la police islamiste pendant l’occupation de la ville de Tombouctou entre 2012 et 2013 affirme qu’il a changé. Il demande à la Cour de lui donner l’opportunité de « traduire ce changement en bonnes actions en faveur de la paix ».
« Je me suis préparé à intégrer la société. J’ai appris de nouveaux métiers. J’ai acquis de nouvelles expériences pendant ma détention. Ce qui a amélioré ma pensée », assure l’ancien jihadiste. Il demande à la Cour de bien vouloir accepter son remords et son repentir. Ahmad assure également qu’il s’est entièrement dissocié du crime et de l’extrémisme.
Al Faqi a demandé à la Cour de lui enlever les menottes qui lient ses mains. La cour a remercié Al faqi et a dit qu’elle examinera sa demande. Ahmad Al Faqi a été arrêté en 2015, puis jugé et condamné en 2016 à neuf ans de prison pour son rôle dans la destruction des mausolées et autres bâtiments historiques à Tombouctou. Des actes considérés comme des crimes de guerre.