Les autorités de la transition engagent le Haut Conseil islamique du Mali (HCI) à négocier avec Iyad Ag Ghaly et Amadou Koufa. Selon les autorités maliennes, cette négociation est une volonté exprimée par des Maliens lors du Dialogue national inclusif (DNI) tenu en décembre 2019. Pour des spécialistes des questions sécuritaires, cette démarche devrait être inclusive pour une solution durable à la crise.
Pour le négociateur en chef du Haut Conseil islamique du Mali, la crise sécuritaire perdure dans le pays avec son lot des morts, des blessés et des déplacements massifs des populations. Selon Moupha Haïdara, il est impérieux d’explorer la voie du Dialogue pour parvenir à une paix durable au Mali. « L’option militaires est en passe de montrer ses limites. Nous pensons qu’il faut proposer le dialogue aussi. Car nous sommes tous des maliens et musulmans. Les discussions pourront gérer la situation. Je pense qu’entre maliens nous parviendrons à un accord » ajoute Moupha Haidara.
Toutefois, Baba Dakono, secrétaire exécutif de l’Observatoire citoyen pour la gouvernance et la sécurité (OCGS) pense qu’un accord issu des négociations ne pourrait pas ramener une paix durable. Il ajoute qu’il est nécessaire de diversifier les acteurs pour toucher le fond de la crise. « Quand on fait l’analyse de logique d’engagement dans les groupes, on se rend compte que ce n’est pas les résultats d’une histoire d’endoctrinement religieux mais des facteurs liés à la gouvernance » dit Baba Dakono.
Cette reprise des négociations est annoncée au moment où la situation sécuritaire dans le pays est préoccupante au centre et nord du pays.