La délégation onusienne, en fin de mission à Bamako, déclare avoir été « assurée et impressionnée » par les arguments avancés par les autorités de la transition sur la situation socio-politique du pays. Selon Abdou Abarry, représentant permanent du Niger auprès de l’ONU, cette assurance pourrait permettre au Conseil de Sécurité d’examiner positivement la situation du Mali à New York.
« Nous partons véritablement assurés et impressionnés par les arguments que le Premier ministre nous a donné », a souligné Abdou Abarry, représentant permanent du Niger auprès de l’ONU et membre de la délégation. Il estime également que cette assurance donnée par le chef du gouvernement malien pourrait faciliter l’examen de la situation du Mali à New York. « Je pense que dans l’examen de la situation du Mali, le fait que l’ensemble des membres du Conseil de sécurité soit venu ici, aura un impact positif lorsqu’on discutera de cette question au Conseil de Sécurité », a-t-il argumenté.
« Nous avons particulièrement été heureux d’entendre un certain nombre de vérités et d’explications de la bouche du Chef du gouvernement appuyé en cela par les membres du gouvernement », s’est félicité le diplomate nigérien auprès de l’ONU. Il a aussi ajouté que « la meilleure façon de rapprocher les positions du Mali avec celles de la communauté internationale, en général, et du Conseil de sécurité, c’est à travers le dialogue ».
Pour sa part, Choguel Kokalla Maiga a affirmé que la légitimité du gouvernement réside dans l’application des revendications portées par le peuple lors de l’insurrection. « Nous avons rappelé au Conseil de sécurité qu’en 2013, à l’intervention de la Minusma et de la communauté internationale, nous avions une insécurité résiduelle qui était dans l’extrême nord du pays. Aujourd’hui, l’insécurité, le terrorisme a occupé pratiquement les 60 à 80% du territoire », a souligné le Premier ministre malien. Choguel Kokalla Maiga a souligné aussi que « les forces patriotiques qui sont à la tête de l’État n’ont d’autres agendas que celui du redressement du Mali, de faire les reformes nécessaires ».
Le diplomate nigérien a toutefois invité les autorités de la transition au respect « des décisions prises par la CEDEAO et à l’organisation rapide des élections ».