Les États-Unis annoncent la suspension très prochaine des avantages commerciaux accordés à trois pays africains dont le Mali, à travers la loi AGOA. Le président Joe Biden reproche au Mali, l’absence de pluralisme, la violation et le non-respect des droits des travailleurs internationalement reconnus. Des économistes soulignent que cette sanction n’est pas bonne pour l’image du Mali, même si ses conséquences économiques sont minimes.
Le comité AGOA-Mali (African Growth and Opportunity Act) dit ne pas être surpris de cette sanction. Celle-ci a d’ailleurs traîné par rapport à celle de 2012, lors du coup d’état, ajoutent ses responsables. Ils précisent que les exportations concernent surtout les produits artisanaux, pour le cas du Mali. Le comité souligne aussi que le volume de ces exportations avoisine 300 millions de francs CFA par an.
« En réalité, l’impact n’est pas aussi nuisible que ça », indique El Hadj Lanfia Camara, président du comité AGOA-Mali. Il affirme aussi que c’est ainsi que ça se passe à chaque fois qu’il y a rupture constitutionnelle dans un pays bénéficiaire de cette loi.
« Puisque l’application de cette loi commence en janvier 2022, des voies et moyens existent pour éviter sa mise en œuvre », affirment des observateurs. L’économiste Modibo Mao Macalou indique que « les sanctions sont purement psychologiques, car le commerce entre les États-Unis et des pays comme le Mali ou la Guinée sont moindres». Mais il pourrait y avoir des conséquences diplomatiques, prévient-il.