Alors que les assises nationales de la refondation (ANR) vont débuter bientôt, il n’y a toujours pas de consensus autour de la question. La classe politique reste toujours divisée sur la tenue de ces assises. Beaucoup d’acteurs s’interrogent aujourd’hui sur la faisabilité de ces assises, au regard de la situation sécuritaire difficile dans certaines localités du pays. Certains observateurs estiment qu’elles seront possibles dans les chefs-lieux de communes.
Les assises nationales de la refondation se tiendront dans un contexte où l’insécurité se répand dans plusieurs parties du pays. Pour Nouhoum Sarr président du Front africain pour le développement, ces assises ne seront pas possibles sur tout le territoire. « Plusieurs communes échappent au contrôle de l’Etat. Il faut que quelqu’un sécurise ceux qui vont parler, mais ce n’est pas possible » martèle Nouhoum Sarr.
Si elles ne sont pas possibles dans toutes les communes elles le seront dans beaucoup de chefs-lieux de communes affirme Bakabigny Keïta directeur de l’observatoire du pouvoir et de la société. Selon lui la situation actuelle du pays nous oblige à aller vers un dialogue. Il estime que la tenue de ces assises dans certains chefs-lieux et dans le district de Bamako est déjà un pas vers l’avant.
Le parti Yelema reste convaincu que ces assises sont des rencontres de plus. Pour son secrétaire politique Hamidou Doumbia, la solution de des problèmes est ailleurs. « Nous n’avons pas besoin de ces assises. L’heure est à la mise en œuvre de ceux dont on a parlé par le passé en terme de refondation » dit Hamidou Doumbia.
Il faut rappeler que ces assises au niveau communal doivent commencer, selon les autorités le 22 novembre prochain.
Dans les régions du Nord et du Centre des élus locaux affirment qu’ils n’ont pas encore reçu d’instructions de Bamako pour la tenue des assises nationales de la refondation. Cet élu local de la région de Ménaka doute de la faisabilité des assises dans sa localité compte tenu de la situation sécuritaire. Il va même plus loin en affirmant que même la tenue des élections est quasi-impossible compte tenu de la situation actuelle.
Hancourou Inazoun, président de l’autorité intérimaire de la commune rurale de Intadeyné cercle de Tidermène,