Les assises nationales de la refondation (ANR) au niveau local doivent démarrer ce lundi 22 novembre 2021. C’est du moins ce qu’avait annoncé le gouvernement, la semaine dernière. Mais à l’intérieur du pays, des élus locaux ainsi que des organisations de la société civile affirment n’avoir reçu aucune information sur le démarrage de ces assises. Où en sommes-nous donc avec l’organisation des assises dans les communes et cercles ? Ces dates sont-elles tenables ?
Reportage
A Kayes, la société civile dit qu’elle n’a pas été officiellement saisie par les autorités concernant la tenue de ces assises. Le président du conseil régional a fait savoir que « c’est à la télévision et sur les réseaux sociaux qu’il a appris la nouvelle ».
Même réponse à Kita où le secrétaire général de la mairie soutient que « rien n’a été entrepris ». A Koulikoro, Ségou et Macina, les autorités disent qu’aucun document officiel ne leur a été envoyé sur la tenue des concertations, prévues ce lundi 22 novembre.
Cependant à Yorosso, la préfecture reconnaît avoir reçu les termes de références (TDR) au cours du week-end. Mais l’ordre n’a pas été donné de démarrer les concertations. Au gouvernorat de Mopti, on indique que les assises ne sont pas à l’ordre du jour. A Tombouctou et à Gao aucune information n’est disponible à cause des perturbations de réseaux téléphoniques.
Rappelons que vendredi dernier, le cadre de concertations des partis et regroupements pour une transition réussie s’est désolidarisé de la rencontre. Il a annoncé au Président de la Transition qu’il ne participera pas à ces ANR.
Cependant, des politologues estiment que « Seul, le gouvernement peut décider de la date et des moyens nécessaires pour la tenue de ces assises ». Ceux-ci soutiennent en revanche que la situation sécuritaire reste le défi principal à prioriser.
Balan Diakité politologue-chercheur