La Cour Pénale Internationale a réduit ce jeudi de deux ans la peine de prison de Ahmad Al Faqi Al Mahdi. Il était condamné initialement pour neuf ans.
L’ex chef de la police islmique purgera donc sa peine au 18 septembre 2022. Al Faqi avait été condamné en 2016 pour avoir intentionnellement détruit des mausolées protégés à Tombouctou au nord du Mali. La CPI dit avoir tenu compte de plusieurs paramètres annonçant cette réduction de deux ans de peine de l’ancien jihadiste Ahmad Al Faqi Al Mahdi. Il s’agit entre autres de l’ instabilité sociale que pourrait causer sa libération anticipée dans le nord du Mali, les possibilités de resocialisation et de réinsertion d’Al Faqi. Au regard des reactions exprimées par les victimes au Mali le collège de juges de la CPI insiste que la réduction ne devait pas s’appliquer à la totalité du temps qui reste à purger par Al Faqi. Aussi, des dispositions nécessaires seront prises le moment venu à la libération d’Ahmad Al Faqi Al Mahdi en Septembre 2022, précise le communiqué de la Cour Pénale Internationale.
Celui qui affirme être devenu un autre homme en détention a présenté ses excuses publiques à la population de Tombouctou et au peuple malien pour les crimes commis. C’était le 12 octobre dernier devant la CPI. L’ex chef de brigade islamique des moeurs a rassuré également vouloir se mettre désormais au service de la paix et de la justice. C’est ainsi qu’il a demandé à la Cour de le libérer par anticipation après avoir déjà purgé une partie de sa peine.
D’ores et déjà cette libération annoncée continue de susciter des réactions au sein des débats publics.
Cette libération, anticipée de l’ex-chef de la police Islamique, est une bonne chose selon Haber Kounta une des victimes de la crise de 2012. Pour cet habitant de Tombouctou, la libération d’Al Faqi donne un sens à la cohésion sociale.
Les juristes expliquent cette décision de la CPI par le bon comportement constaté chez Alfaki. Cependant, ils ajoutent, qu’il est possible que l’État du Mali le poursuive s’il le souhaite au cas où l’ancien jihadiste de revenir au pays.
Ibrahim Ben Mamata, juriste