Le monde célèbre aujourd’hui la Journée des droits de l’Homme. Elle intervient au Mali dans un contexte marqué par des violations dénoncées par les défenseurs des droits humains.
Le Mali a enregistré en septembre dernier 159 violations des droits humains et 566 atteintes aux droits de l’Homme. C’est ce qui ressort du dernier rapport trimestriel de la Minusma. Le même document indique qu’au moins 527 civils ont été tués, blessés enlevés ou disparus sur la période allant du 1 Avril au 30 Juin 2021.
50% des actes de violence contre les civils ont été commis dans les cercles de Bandiagara, Douentza, Djenné, Koro, Mopti, Niono et Ségou. Les violences enregistrées à Ansongo et Gao représentent 15% du taux national, indique ledit document.
Un rapport d’Amnesty International, publié en septembre 2021, pointe du doigt la fermeture des écoles au centre du pays. Cette situation prive les enfants de leur droit à l’éducation, précise le rapport. Selon l’UNICEF, 1261 écoles étaient fermées en mars dernier en raison des menaces des groupes armés.
D’autres violences des droits humains liées aux libertés de mouvement et d’expression ainsi que des détentions arbitraires sont aussi signalées.
La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) juge le tableau « peu reluisant ». Elle note de nombreuses formes de violations des droits humains au Mali.
Aguibou Bouaré, président de la CNDH
La bonne gouvernance rime avec le respect des droits humains
L’association de défense des droits de l’Homme et la fédération internationale pour les droits humains rappellent que le respect des droits humains est plus qu’important dans le processus de développement d’un pays.
Drissa Traoré, Coordinateur national du programme conjoint de l’AMDH et la FIDH