Les travaux des assises nationales de la refondation se poursuivent à Bamako et à l’intérieur du pays. Après l’étape des communes, la phase des cercles et de Bamako a pris fin hier (15/12/21). Dans la capitale malienne, beaucoup de déplacés ont participé à ces assises et exprimé leurs attentes.
Ces déplacés ont quitté des localités du centre et du nord du pays à cause de l’insécurité. A Bamako et environs, ils sont basés aux quartiers Niamana, Sénou Diatoula, Faladié, Sogoniko et Kalaban-Sikoro. Le retour de la sécurité et le développement du pays sont les principales préoccupations qu’ils ont exprimé au cours de ces assises.
Certains des déplacés ont déploré leurs conditions de vie dans les camps. « Nous avons des problèmes d’hébergement, de nourriture et d’écoles pour nos enfants. C’est l’insécurité, sinon nous avons envie de retourner dans nos villages respectifs », ont-ils regretté.
« Nous sommes aussi des Maliens et nous aimons notre patrie. Il est nécessaire aujourd’hui que nous nous donnions la main pour bâtir notre pays. Car personne ne le fera à notre place », ajoutent ces déplacés.
Ainsi, la commission d’organisation des assises de la refondation affirme que la participation des déplacés à ces rencontres vise à renforcer le caractère inclusif de ce rendez-vous inter-malien.
« Les déplacés internes vont participer aux assises au même titre que les autres citoyens maliens. Donc, il n’y a pas une séance qui est organisée spécifiquement pour eux », précise Bougouna Sogoba, rapporteur général des assises de la refondation. Il ajoute aussi que les représentants des déplacés « participent aux travaux dans certaines communes de Bamako. Les réfugiés aussi vont se joindre aux maliens de la diaspora pour les concertions dans les pays d’accueil respectifs ». Notons que ces assises nationales de la refondation au niveau de la Diaspora sont prévues du 18 au 19 décembre prochain.
En attendant, les phases communales et des cercles de ces assises nationales de refondation n’ont pas eu lieu à Kidal et Menaka notamment. Dans ces deux localités, elles ont été empêchées par le Cadre Stratégique Permanent composé des mouvements signataires de l’accord pour la paix. Ses responsables indiquent que rien n’a été fait pour qu’ils puissent participer à ces assises.
Moussa Ag Acharatoumane, porte-parole du Cadre Stratégique Permanent :