Le Mali a lancé jeudi 16 décembre 2021 un processus d’élaboration d’une stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption. C’était à l’occasion de la célébration de la journée internationale dédiée à la lutte contre la corruption à Bamako. Ce programme intervient dans un contexte où le pays est classé à la 129ème place sur 179 États où la corruption est perceptible, selon le Programme des Nations-Unies pour le Développement.
Au Mali, la corruption s’étend à tous les secteurs économiques et sociaux. La douane, les impôts, les marchés publics, la police, la justice, les hôpitaux sont tous concernés, rappellent différents acteurs. L’Association Malienne de lutte contre la corruption et la délinquance financière dit espérer que cette nouvelle stratégie permettra de lutter efficacement contre la corruption dans le pays. « Nous pensons que les autorités peuvent encore affirmer leur volonté de lutter en allant encore plus loin », déclare Moussa Ousmane Touré, Président de l’Association Malienne de lutte contre la corruption et la délinquance financière.
De son côté, le représentant du PNUD au Mali, Al Fredo Teixeira, a souligné que la corruption ne conduit pas uniquement au gaspillage des ressources publiques, elle asphyxie l’appareil productif et fait perdre à l’État Malien des centaines de milliards de FCFA. « La corruption entraîne une mauvaise allocation des ressources, entrave la concordance et les investissements, compromet les processus de développement et affecte négativement la qualité de vie des citoyens », a-t-il affirmé.
La lutte contre la corruption ne saurait être un slogan, mais plutôt un projet sociétal, un travail de longue haleine, a ajouté pour sa part le secrétaire général du ministère de la refondation.