Les assises nationales de la refondation restent au cœur de l’actualité au Mali. Après la phase des communes, celle des cercles et de Bamako a pris fin hier (16/12/21). Toutefois ces assises ne se tiennent pas dans tous les cercles et communes du Mali. Dans certaines localités, l’insécurité ne favorise pas les échanges. Mais à Ménaka et Kidal notamment, la tenue de ces assises est empêchée par des groupes armées signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation. Au même moment, des réfugiés souhaitent qu’il y ait des assises dans leurs camps.
Ainsi, différentes organisations continuent de boycotter ces assises à travers le pays. Parmi elles, des partis politiques, des organisations de la société civile et des groupes armés. Concernant les raisons de ce boycott, les groupes armés signataires de l’Accord pour la paix regrettent un manque de concertation et de considération à leur égard. Le cadre d’échanges des partis politiques et organisations de la société civile pour une transition réussie, lui, s’interroge sur l’utilité de ces rencontres.
Mais cela n’empêche pas à ce stade la poursuite des échanges dans de nombreuses localités du pays. A Banamba et Yorosso, au sud du Mali, les participants se sont beaucoup plus penchés sur la sécurité, les questions politiques et institutionnelles, la bonne gouvernance et les élections. C’est le cas aussi, au nord du Mali, notamment à Ansongo et Almoustarat dans la région de Gao. Mais également dans les six communes de Bamako.
Pour ces différentes phases locales, les assises ont aussi enregistré la participation des déplacés du centre du pays. Ceux-ci ont mis l’accent sur les conditions de leur retour dans leurs localités respectives frappées par l’insécurité. Rappelons que ces assises se poursuivront jusqu’au 30 décembre prochain.
Les réfugiés veulent qu’il y ait des assises dans les camps
Au niveau de la diaspora, les assises nationales de la refondation sont prévues du 18 au 19 décembre 2021. Cette phase enregistrera la participation des réfugiés maliens. Toutefois, les réfugiés de M’Bera, en Mauritanie déplorent le déplacement qu’ils doivent faire pour participer aux concertations. Ils souhaitent que ces assises se déroulent sur les sites des camps des réfugiés pour une participation massive.
Abdoul Aziz Mohamed, responsable de la coordination des jeunes du camp des réfugiés de M’Bera, en Mauritanie :