Le Médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest CEDEAO est attendu ce matin à Bamako. Cette visite de 24 heures de Goodluck Jonathan s’effectue dans le cadre de la mise en application des dernières recommandations du sommet extraordinaire de l’organisation sous régionale. Le 12 décembre dernier, à Abuja au Nigeria, les chefs d’État de l’organisation ont exigé du Mali des élections le 27 février 2022 sous peine de sanctions supplémentaires.
Pour ce voyage Goodluck Jonathan sera accompagné de Jean Claude Kassi BROU, Président de la Commission de la CÉDÉAO. L’ancien président nigérian et sa délégation devront échanger avec le Président colonel Assimi Goïta sur les recommandations de la CÉDÉAO.
Il faut rappeler que les dirigeants de l’organisation ont décidé de maintenir la date du 27 février 2022 pour l’organisation des élections au Mali. Ils ont également prévu d’imposer des nouvelles sanctions au pays à partir de janvier 2022, si les autorités n’honorent pas leur engagement initial. Il s’agit de tenir des élections présidentielles et législatives.
Toutefois, les autorités maliennes avaient opté pour la tenue des assises afin de proposer un calendrier électoral à l’organisation ouest africaine. Avant le sommet de la CÉDÉAO, le 12 décembre dernier, le président de la transition s’est engagé à fournir un chronogramme détaillé avant fin janvier 2022.
Cette visite du médiateur intervient au moment où les assises nationales de la refondation se poursuivent dans le pays. Elle se tient également alors que la CÉDÉAO n’a pas de représentant au Mali. Hamidou Bolly a été expulsé du Mali fin octobre 2021 pour « agissements incompatibles avec son statut » par les autorités.
Toutefois, des politologues estiment que cette visite de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest pourrait être bénéfique pour le Mali en termes de stratégie de sécurisation.
Mamadou Bréhima Koné, politologue – chercheur :