Une trentaine d’établissements touristiques sont fermes dans la région de Mopti à cause de l’insécurité. « En un mois, le secteur du tourisme, de l’hôtellerie et de la culture de Mopti pouvait accueillir 200 personnes. Aujourd’hui les clients se comptent du bout des doigts », regrette la direction régionale du tourisme et de l’hôtellerie.
La crise sécuritaire a conduit à la fermeture de 30 établissements de tourisme sur les 122 que compte la région de Mopti. Beaucoup d’employés ont ainsi été licenciés ou misent en chômage technique. Le Directeur régional du tourisme et de l’hôtellerie de Mopti affirme que « le tableau est noir » aujourd’hui. Si en 2008, la taxe touristique versée au trésor public avait atteint 22 millions de francs CFA, en 2019 c’était 57 000 FCFA, 54 000 FCFA en 2020 et 44 000 FCFA en 2021, précise Moussa Tiekoura Coulibaly.
Cette crise sécuritaire a entraîné la destruction et le sabotage du sanctuaire culturel des falaises de Bandiagara et des objets d’arts ont été emportés ou brûlés, ajoute le Directeur régional de la culture de Mopti. « Avec la déforestation, on est en train de créer un gisement de gravier là-bas sur le site protégé. Il y a le Tata de Sikasso qui s’écroule aussi », souligne Adama Traoré.
Malgré les difficultés, d’autres tirent leur épingle du jeu
En plus de l’aide Covid, l’Association des hôteliers, restaurateurs, bars et espaces de loisirs de la région de Mopti appelle les autorités à soutenir ce secteur. Objectif, faire face aux charges de l’électricité, eau et rénovation des chambres. Pour Douneri Dolo, Président de l’Association, « quelques bars arrivent à survivre en vendant l’alcool et des boissons ». Mais selon lui, « ces derniers peinent à tenir le paiement des factures d’électricité ». Douneri Dolo invite les autorités à leur venir en aide.