La durée de la transition ne fait pas partie des 13 thématiques des assises nationales de refondation en cours au Mali. Toutefois la prolongation de cette transition est abordée dans les discussions, témoignent des participants.
Certains de ces participants proposent une durée de deux ans, affirme un des délégués de Ségou, Younoussa Maïga. Ce dernier indique qu’« il est clairement établi que la prolongation est aujourd’hui nécessaire et inévitable ».
« Peu importe les sujets traités dans les différentes thématiques, les participants évoquent toujours la prolongation. Généralement, c’est une durée allant d’une année à deux ans », affirme Mamadou Sissoko, coordinateur de la Charte d’Engagement Public pour l’Émergence. « Si nous sommes dans cette situation, c’est parce qu’il y a beaucoup de réformes à faire, avant de passer aux élections », ajoute M. Sissoko. Certains délégués du groupe 1 de la phase nationale des assises de la refondation souhaitent « une prolongation d’au moins une année », conclut-il.
Les responsables du ministère de la refondation ont annoncé il y a quelques jours que la phase communale des assises de la refondation a pu se tenir dans plus de 740 communes du pays. En réponse à cette déclaration, les responsables du cadre d’échanges des regroupements politiques et organisations de la société civile ont indiqué, dans un débat de Studio Tamani, que cela signifie que les élections aussi peuvent se tenir dans ces localités. Ce cadre fait partie des organisations qui boycottent ces rencontres.
« Les gens se trompent, ce n’est pas la même chose. Pour les élections, il faut se déplacer, il faut aller au fond du pays pour battre campagne », martèle la secrétaire générale de la CAFO. Mme Sangaré Nana Coulibaly l’a souligné dans un autre débat de Studio Tamani.
Il faut souligner que cette phase nationale des assises de la refondation va durer quatre jours. Elle prendra fin le 30 décembre 2021. Ces concertations doivent aboutir à plusieurs recommandations pour refonder le Mali. La prolongation de la transition fera-t-elle partie de ces recommandations ? La réponse est attendue par beaucoup de Maliens.
Il faut noter que dans certains groupes de travail les délégués ont également proposé une augmentation de 2 voir 5 ans de la durée de la transition .