Les assises nationales de la refondation se poursuivent au CICB. Les participants des quatre commissions sont réunis ce mercredi 29 décembre 2021 en plénière pour l’adoption des recommandations des assises. Mais déjà, certaines femmes se disent mécontentes à cause de la non-prise en compte de leurs préoccupations dans les différentes synthèses. Les discussions de cette phase finale ont commencé lundi 27 décembre et prendront fin jeudi 30 décembre 2021.
Pour la synthèse des recommandations, les participants du groupe 1 demandent la relecture de la charte des partis politiques et la fin de la transhumance politique. Ils exigent la suppression de la Haute Cour de Justice, la Cour constitutionnelle ainsi que le Conseil économique, social et culturel. Les délégués demandent aussi la réduction du nombre de partis politiques. Concernant la durée de la transition, des propositions d’une prorogation allant de 6 mois à 5 ans et l’élaboration d’une nouvelle constitution sont également faites par ces délégués.
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Quant au groupe 2, ses membres ont demandé la révision de l’accord pour la paix et l’opérationnalisation des nouvelles régions. Ils ont conseillé vivement la promotion de la transformation et la commercialisation des produits locaux.
Au niveau du groupe 3, les délégués aspirent à l’équité et l’inclusion sociale au Mali. Ils recommandent la promotion des langues des signes pour faciliter la participation des sourds-muets à la vie de la nation. Ces délégués demandent la relecture de la loi de grève dans les services publics et parapublics ainsi que la dépolitisation des nominations dans les services publics.
Les délégués du groupe 4 ont plaidé pour l’organisation des états généraux de l’école malienne et la promotion des langues nationales dans l’enseignement au Mali. Ils ont soutenu la moralisation de la création des écoles de santé et le renforcement du financement de la recherche.
Après le résumé de ces propositions, les participants font la synthèse générale des recommandations mercredi et jeudi, afin de parvenir à des résolutions et recommandations. La cérémonie de clôture est prévue ce même jeudi dans l’après-midi.
En attendant, des participantes se disent mécontentes, à cause de la non-prise en compte de leurs préoccupations dans les différentes synthèses. « Nous ne voyons aucune de nos propositions dans les synthèses », regrettent ces femmes, avant de souligner que le « Mali kura ne peut se bâtir sur ces bases ».
Mme Traoré Nané Sissoko, membre du consortium des femmes leaders :