Au lendemain de la fin des assises nationales de la refondation, le gouvernement de transition du Mali a présenté à la Communauté Économique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) un projet de chronogramme électoral ce vendredi 31 décembre. Celui-ci prévoit la tenue de l’élection présidentielle en 2026.
C’est le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop, accompgné d’une délégation qui a été dépéché chez le Président ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo. Objectif : présenter au chef de l’Etat ghanéeen également président en exercice de la Cédéao, les conclusions des assises nationales de la refondation. Ce dialogue national a pris le 30 décembre 2021. Il a réuni des centaines de milliers de Maliens depuis les communes jusqu’au niveau national.
Au cours de ces assises, les participants ont demandé une prolongation de la transition allant de six mois à cinq ans. Et c’est cette dernière proposition qui a été reteneue dans le projet de chronogramme présenté au Président ghanéen, ce vendredi 31 décembre par le ministre malien des affaires étrangères.
Le chef de la diplomatie malienne a indiqué que, les autorités maliennes restent ouvertes au dialogue. « Nous esperons qu’en retour la Cédéao pourra venir pour engager des discussions techniques avec nous pour une solution consensuelle et l’adoption d’un chronogramme qui puisse consacrer le retour de notre pays dans un ordre constitutionnel normal », a-t-il déclaré.
Dans un communiqué, la commission de la Cédéao dit « avoir pris note du projet de chronogramme des élections transmis par la délégation malienne au Président en exercice de l’organisation, le ghanéen Dankwa Nana Akufo Addo ». Ce dernier a invité, ajoute le document, le Médiateur pour le Mali à se rendre à Bamako, mercredi 5 janvier 2022. Un Sommet extraordinaire se tiendra aussi sur le Mali le 9 janvier prochain à Accra au Ghana, conclut le communiqué. Il faut rappeler que selon le chronogramme initial, le processus de transition devait durer 18 mois. Les élections présidentielle et législatives censées rétablir l’ordre constitutionnel normal étaient prévues pour février 2022.