Une nouvelle grève de cinq jours de la synergie des syndicats de l’Éducation signataires du 15 octobre 2016 a commencé ce mardi 4 janvier 2022. Elle s’ajoute à l’arrêt de travail illimité, des enseignants de l’université des lettres et des sciences humaines de Bamako, en cours depuis le mois de juin 2021.
C’est l’échec des négociations avec le gouvernement qui justifie cette nouvelle grève, affirme la synergie des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre. Elle l’a fait savoir dans un communiqué publié le 29 décembre 2021. Les derniers échanges entre les deux parties ont eu lieu à la même date. Elles maintiennent toutes les deux leurs positions. Les enseignants demandent l’application de l’article 39. Le gouvernement propose des primes et indemnités.
C’est ainsi que les syndicats de l’éducation ont entamé ce mardi 4 janvier un nouvel arrêt de travail de 5 jours. Le porte-parole des syndicats affirme que le mot d’ordre est suivi dans tout le pays. Les syndicalistes préviennent aussi que la non application de l’article 39 entraînera une nouvelle grève de 10 jours, après celle en cours, et une marche pacifique nationale.
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Au niveau de l’enseignement supérieur, les enseignants de la Faculté des Sciences Humaines et des Sciences de l’Éducation (FSHSE) et de la Faculté des Lettres, Langues et Sciences du Langage (FLLSL) sont en grève illimitée depuis juin et octobre 2021. Ils réclament notamment le paiement immédiat et intégral des heures supplémentaires et du deuxième semestre de l’année universitaire 2018-2019. Au même moment, le Syndicat National de l’Enseignement du Supérieur SNSUP exige entre-autres l’application immédiate de la grille plafond 3000 FCFA dans le cadre du système LMD (Licence, Master, Doctorat).
« Ces grèves pouvaient être éviter par le dialogue »
Le ministère de l’éducation nationale déplore cette grève déclenchée dans tous les établissements publics du pays. Selon Oumar Traoré, Chef de Cabinet du ministère de l’éducation, ce mouvement pouvait être éviter par le dialogue. Avant de préciser que l’intention des autorités n’est pas de transformer l’article 39 en primes et indemnités.
Oumar Traoré, Chef de cabinet du ministère de l’éducation :
La multiplication des grèves a un impact négatif sur la qualité de l’enseignement
Des pédagogues rappellent que ces mouvements de grève aboutissent très souvent à une faible concentration des apprenants. Ils estiment que les enseignants et le gouvernement devront s’entendre pour un « dénouement heureux ».
Dr Moriké Dembélé, Pédagogue :
Au même moment, deux syndicats de la santé ont déposé un préavis de grève de 3 jours qui commence à partir du 17 janvier 2022. Il s’agit de la plateforme des syndicats de la santé du Mali et la Fédération des syndicats de la santé. Elles demandent l’application des engagements pris dans le procès-verbal de conciliation du 24 novembre dernier. Si les doléances ne sont pas satisfaites, les deux syndicats envisagent une autre grève de 5 jours.