Un troisième coup d’État en Afrique de l’Ouest en deux ans. Au Burkina Faso, des militaires regroupés au sein du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) ont annoncé ce lundi la fin du régime du président Roch Marc Christian Kaboré.
La suspension de la constitution, la dissolution du gouvernement et de l’assemblée nationale, la fermeture des frontières et un couvre-feu de 21h à 5h du matin. Ce sont entre-autres annonces faites par le MPSR à la télévision nationale burkinabè (RTB). Le MPSR composé de militaires a ainsi renversé le pouvoir de Roch Mark Christian Kabore. Le mouvement réitère ses engagements à respecter les droits humains.
Toutefois quelques heures plutôt, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait condamné une tentative de coup d’État qu’elle juge « d’une extrême gravité qui ne saurait être toléré au regard des dispositions réglementaires pertinentes ». L’organisation dit tenir « les militaires responsables de l’intégrité physique du Président Roch Marc Christian Kaboré ». En outre, la CEDEAO « demande aux militaires de retourner dans les casernes, de maintenir une posture républicaine et de dialoguer avec les autorités pour résoudre les problèmes ».
Sur son compte Twitter, le Président Kaboré avait aussi invité ceux qui ont pris les armes à les déposer dans l’intérêt supérieur de la Nation. « C’est par le dialogue et l’écoute que nous devons régler nos contradictions », déclare Roch Mark Christian Kabore. Mais finalement, son pouvoir a été renversé.
Il s’agit donc du troisième coup d’État en Afrique de l’Ouest, après ceux enregistrés au Mali et en Guinée Conakry, au cours de ces deux dernières années.