Plusieurs projets de loi dont la charte et la durée de la transition sont sur la table du conseil national de Transition (CNT). L’examen de ces textes par le CNT a été demandé, à l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire qui a eu lieu vendredi 04 février 2022. Mais des partis politiques comme le Parena regrettent qu’ils ne soient pas associés au processus. Ils disent, toutefois, suivre la situation de près.
Le secrétaire général du parti pour la renaissance nationale (Parena) regrette la non-implication des partis politiques et de la société civile dans ces prises de décision et dans les échanges avec la CECEAO. « Ils n’ont pas concerté les forces politiques, ni les partis politiques, ni la société civile. On attend de voir quel est le contenu et nous saurons réagir à temps », affirme Djiguiba Keita.
Le projet de loi permettra de procéder aux ajustements nécessaires en vue d’une mise en œuvre efficiente des objectifs de la transition, peut-on lire dans le communiqué du gouvernement. Il prévoit donc l’adaptation de la durée de la transition aux recommandations des assises nationales de la refondation. Le texte annonce aussi la suppression du nombre de membres du gouvernement de transition. Cela pour une meilleure gouvernance politique, sociale, objective et efficiente, arguent les autorités.
Une des propositions soumises au CNT concerne l’augmentation du nombre des membres du Conseil national de transition CNT. Le politologue Bakabigny Keita, membre du comité des experts des assises nationales de refondation, estime que « ça répond à une demande d’inclusivité, à la fois des populations maliennes elles-mêmes, toutes les catégories confondues, mais aussi de ceux qui sont au pouvoir ».
Notons que le conseil national de transition est composé de 121 membres et le gouvernement actuel compte 28 ministres dont 3 délégués.