Une trentaine de camions des forces armées maliennes est arrivée dimanche 06 février 2022 à Farabougou dans la région de Ségou. Ces camions transportaient des vivres et des non vivres pour la population, rapportent des sources locales. La même opération a été effectuée quelques jours auparavant à Marébougou, un autre village dans la région de Mopti. Des habitants souhaitent que ces opérations puissent être le début de la levée totale du blocus autour de ces localités.
« Une action humanitaire salutaire », c’est en ces termes que le secrétaire général des ressortissants de Farabougou a qualifié les dons de l’armée aux populations du village. Des dons composés de vivres, des médicaments, entre autres, explique-t-il. Il affirme cependant que les habitants ne peuvent toujours pas vaquer librement à leurs occupations.
« Quand les militaires arrivaient à Farabougou, il y avait un problème alimentaire. Une trentaine de camions sont venus à Farabougou avec des vivres et des non-vivres », affirme Dramane Coulibaly, secrétaire général des ressortissants de Farabougou à Bamako. Avec de l’espoir pour une probable libération de la ville, Dramane Coulibaly ajoute que : « déjà il y avait une base et il y a eu un renforcement encore et nous avons appris que l’opération Kélétigui aussi arrive. Farabougou est en voie de libération ».
A Marébougou, la situation est autre. Contrairement à Farabougou, les gens y sont libres de circuler, affirme un habitant de la localité qui a requis l’anonymat. Ce dernier salue la visite et le soutien apporté par l’armée aux populations. Il note cependant que des endroits restent sous la menace terroriste. « Dieu merci, on fait des allers-retours. Certains endroits sont accessibles et d’autres non », témoigne notre source. « Les militaires sont arrivés ici jeudi dernier avec des vivres. Les habitants avaient vraiment faim. On a fait 5 mois sous blocus. Nous sommes contents de leur visite », se réjouit-elle.
Des présumés djihadistes ont imposé depuis plusieurs mois un blocus autour de ces différentes localités. Aujourd’hui leurs habitants espèrent une libération totale de ces villages. Jointe par nos soins, la direction de l’information de l’armée n’a pas souhaité s’exprimer sur la situation