Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a rencontré le lundi 07 février à la Primature, les diplomates accrédités au Mali. Devant les Ambassadeurs en poste à Bamako, le Premier ministre a dénoncé les sanctions de la communauté internationale. Concernant les relations entre le Mali et la CEDEAO, Choguel estime que la situation actuelle est la résultante d’une brouille passagère. « Ce qui nous unit à la CEDEAO est, en effet, bien plus fort que la conjoncture politique et transcende les vicissitudes du moment », indique-t-il.
Choguel Kokalla Maiga estime que ce qui oppose le Mali à la CEDEAO « en ce moment est la différence de grille de lecture sur la Transition politique en cours au Mali ». Dans son discours, le Premier ministre a toutefois dénoncé une « volonté acharnée, sous le couvert de la préservation de l’ordre constitutionnel, de certains Chefs d’État de vouloir vassaliser le Peuple malien ».
Choguel Kokalla Maiga affirme que la volonté des autorités maliennes est de faire de la transition en cours « une transition de rupture et de refondation et non juste une Transition électorale voire électoraliste ». L’élection est une condition essentielle pour assoir la démocratie, « mais pas suffisante », ajoute Choguel.
Il a regretté qu’au lieu d’ouvrir le dialogue autour des propositions formulées par le Mali, la CEDEAO a « décrété des mesures injustes et sauvages ». Il estime cependant que le Mali demeure une terre de dialogue et que le pays mérite la solidarité de ses partenaires.
Rappelons que le week-end dernier, le nouveau président de l’Union Africaine, Macky Sall, avait déclaré « qu’il appartient aux autorités de la transition de proposer un compromis à la CEDEAO ».
Pendant ce temps, les responsables du conseil économique social et culturel se disent préoccupés par la situation actuelle du pays. Pour le Président de l’institution Yacouba Katilé, les autorités de la transition doivent privilégier le dialogue avec la Cedeao et les autres partenaires du pays.