L’enregistrement d’une conversation téléphonique présumée entre l’ancien Premier ministre malien Boubou Cissé et le Président ivoirien Alassane Ouattara circule sur la toile depuis ce vendredi. Le parquet du tribunal de la commune 4 annonce, dans un communiqué, l’ouverture d’une enquête sur l’audio en question.
Dans cet enregistrement de près de 5 minutes, on entend deux voix. Elles ressemblent à celles de l’ex Premier ministre Boubou Cissé et du Président ivoirien, Alassane Ouattara. Ce dernier demande à l’ancien chef du gouvernement d’IBK de le « briefer » sur l’impact des sanctions de la CEDEAO contre le Mali. Boubou Cissé parle donc d’une situation qui ne pourrait pas ^^etre tenable dans 3 ou 4 semaines de plus, malgré ce que font croire les autorités de la transition. Il évoque la cherté de certains produits, et même l’impossibilité de payer les salaires dans les mois à venir. Les deux hommes tiennent d’autres propos sur l’attitude des autorités actuelles du pays. Et Alassane qui demande à Boubou Cissé de ne pas hésiter à l’appeler en cas de nouvelle information.
L’enregistrement en cours d’authentification
Dans un post sur sa page facebook ce vendredi matin, 11 février le parquet de la commune 4 annonce l’ouverture d’une enquête préliminaire pour atteinte ou tentative d’atteinte et complicités à la sûreté intérieure et extérieure du Mali : En cause une conversation téléphonique entre deux personnalités dont l’une est malienne. Selon le parquet l’authenticité de cet enregistrement est en cours de vérification. Des sources proches du parquet affirment que l’enquête porte bien sur l’audio de la conversation entre Boubou Cissé et le Président ivoirien.
Vers une deuxième accusation de Boubou Cissé?
Si cette accusation venait à être confirmée ce sera la deuxième contre celui qui fut le dernier Premier ministre d’Ibrahim Boubacar Kéita. Boubou Cissé avait déjà été accusé par la justice malienne de « complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté de l’État » C’était sous le premier gouvernement de transition. Mais l’ex chef du gouvernement et ses autres coaccusés avaient finalement été blanchis.