« Nous avons indiqué depuis le début que nous sommes partie prenante de ce processus. C’est dans ce cadre que nous sommes là ». Cette déclaration est du médiateur de la CEDEAO, en visite au Mali depuis jeudi 24 février 2022. GoodLuck Jonathan a déjà eu des échanges avec plusieurs personnalités de la Transition dont le président de Transition Assimi Goïta. La durée de la prorogation de la transition sera au cœur des discussions. A l’issue de cette visite, la Communauté Ouest Africaine et les autorités du Mali vont-t-elles s’accorder sur un délai raisonnable ?
Cette visite du médiateur de la CEDEAO s’inscrit dans la continuité des discussions avec les autorités de la transition sur les prochaines étapes du chronogramme électoral. Elle fait suite aux rencontres techniques qui se sont tenues la semaine dernière. Ces rencontres ont permis de discuter des prochaines étapes de la transition avec les autorités maliennes. Le médiateur de la CEDEAO et sa délégation ont rencontré jeudi 24 février, juste après leur arrivée, le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop.
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Cette rencontre élargie à certains membres du gouvernement a relancé les négociations entre les deux parties. La mission s’est ensuite entretenue, dans l’après-midi du 24 février, avec le colonel Assimi Goïta au palais de Koulouba. A ce stade, rien n’a filtré, pour le moment, de ces différents entretiens. Cependant le médiateur avait déclaré, avant la rencontre, « ne rien présager, mais souhaite accompagner le processus jusqu’au bout ».
La CEDEAO a mis sur la table des négociations une proposition de 12 à 16 mois pour la prorogation de la transition. GoodLuck Jonathan souligne aussi qu’« il serait mieux d’accorder les violons ». Pour rappel, le Mali est sous embargo de la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest depuis le 9 janvier dernier.
La population apprécie diversement de cette visite
L’arrivée de Goodluk Jonathan, médiateur de la Cédéao au Mali est diversement interprétée par les populations. De Koutiala à Yorosso en passant par Koulikoro, les avis sont divergents. Si pour certains, il vient pour trouver un terrain d’entente et lever l’embargo, d’autres pensent qu’il vient juste pour dicter les idées soutenues par la France, notamment l’organisation des élections dans un bref délai. Ils sont au micro au de nos correspondants