Le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad HCUA invite le Président de la transition à clarifier sa position par rapport à l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger. Déclaration faite ce 27 Février 2022 à l’issue d’une rencontre extraordinaire de son bureau exécutif tenue à Kidal.
Le groupe armé membre de coordination des mouvements de l’Azawad demande l’application diligente et intégrale de cet accord. Le gouvernement du Mali a plusieurs fois assuré qu’il fera une mise en œuvre « intelligente » du document.
Selon le Haut Conseil de l’Unité de l’Azawad, cette demande de clarification fait suite aux propos tenus par le Premier ministre et le ministre des affaires étrangères. Sans donner plus de détails sur ces déclarations, le HCUA exhorte le Président de la transition à veiller à plus de retenu dans les sorties médiatiques de son gouvernement. Cela, afin d’éviter de « rendre vains les efforts déjà consentis pour la paix », ajoute-t-il.
« Il est nécessaire de réviser certaines parties du document »
Dans son communiqué, le groupe armé signataire de l’Accord pour la paix et la réconciliation dit « réitérer son attachement au droit à l’autodétermination du peuple de l’Azawad ». Pas de réaction officielle du côté du gouvernement pour le moment. Mais une source jointe au ministère de la réconciliation rappelle la détermination du gouvernement pour la mise en œuvre de cet Accord. Mais elle a tout de même évoqué la « nécessité absolue de réviser certaines parties de ce document ».
Rappelons que dans son dernier rapport, l’observateur indépendant de la mise en œuvre de l’Accord a souligné le manque de progrès dans le processus pendant cette période de transition.
Redémarrer la mise en œuvre de l’accord
« Plutôt qu’une remise en cause des acquis de la paix, cette déclaration du Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad est de la communication ». C’est en tout cas, ce que pense l’analyste politique Boubacar Bocoum. Selon lui, l’objectif de cette sortie du HCUA est de redémarrer la mise en œuvre de l’Accord et veiller sur les intérêts du groupe armé au moment où l’on évoque la « relecture intelligente du document ».