Rien n’a encore filtré du sommet des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO en cours à Accra au Ghana. La situation politique du Mali est au cœur des échanges ce vendredi 25 mars pour trouver des garanties sur la durée et le chronogramme de la transition. La partie malienne est absente de cette réunion.
Ce sommet mettra-t-il fin aux sanctions de la CEDEAO contre le Mali ? C’est la question que se posent de nombreux Maliens. Jusqu’à ce jour, deux propositions sont sur la table des négociations sur la durée de prolongation de la transition. Mais aucun compromis à ce stade. Les autorités maliennes proposent une durée de 24 mois. La CEDEAO insiste sur une période de 12 à 16 mois. Ces propositions sont issues de la troisième visite du médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan. Ce dernier a quitté Bamako dimanche dernier après un séjour qui a duré trois jours.
Le président de la transition, Colonel Assimi Goita, avait été invité par les chefs d’État de la CEDEAO pour participer au sommet de ce vendredi. Ce dernier avait ainsi annoncé sa participation en ligne avec une présence d’une délégation ministérielle du Mali à Accra. Mais « suite aux consultations avec la CEDEAO, il est retenu que le format du Sommet est un huis clos entre Chefs d’État », a ensuite déclaré le ministre malien des affaires étrangères Abdoulaye Diop.
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En attendant les conclusions de ce sommet de la CEDEAO sur le Mali, le pays subit les sanctions économiques de l’organisation sous régionale depuis 2 mois. De nombreux produits de première nécessité ont connu une hausse de leurs prix dans le pays. Les inquiétudes des consommateurs s’accentuent avec le Ramadan qui démarre dans quelques jours.
Embargo, le Mali n’est pas le seul concerné
La CEDEAO est prise entre le marteau et l’enclume, selon des observateurs. Ils expliquent que le Mali n’est pas le seul concerné par les conséquences de l’embargo.
Boubacar Bocoum, analyste politique :
Sommet actuel de la CEDEAO, l’espoir d’une « nouvelle donne »
La Cour de Justice de l’UEMOA a décidé hier de surseoir à l’exécution de ses mesures et sanctions contre le Mali. Pour des experts en économie, cette décision est salutaire et va beaucoup peser dans les négociations entre la CEDEAO et le Mali.
Modibo Mao Macalou, économiste :