La deuxième session ordinaire du Conseil national de Transition CNT a débuté hier au Centre international des Conférences de Bamako. La cérémonie d’ouverture de ladite session s’est déroulée, en présence du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga et de certains diplomates.
Cette session examinera, pendant une période de 90 jours, 30 projets et propositions de loi dont certains sont essentiels à la refondation du pays a déclaré le Président de l’organe législatif.
Parmi les textes à examiner, au cours de cette session, figurent le projet de loi électorale et le chronogramme électoral détaillé. Des textes essentiels à la refondation, selon le président du CNT Malick Diaw. Il a rappelé aussi que les échanges en cours avec la CEDEAO ne devraient en aucune manière constituer un facteur de blocage du processus de refondation au Mali.
« Certains de ces dépôts, faut-il le souligner, sont essentiels à la refondation de notre pays. Tel est le cas du projet électoral », estime le Président du CNT. Il poursuit en indiquant que « les Maliens veulent savoir exactement l’état d’avancement du processus de transition ainsi que le chronogramme détaillé ».
Regards croisés des acteurs politiques sur le processus de refondation
Pour Allaye Bocoum, Président de la convention pour le Mali, un mouvement qui soutient la transition, des pans importants de la refondation ont été déjà réalisés. « Aujourd’hui, on a compris que la charte est caduque », affirme Allaye Bocoum. Pour lui, « il va falloir changer beaucoup de choses sur la composition du CNT, le nombre des membres ainsi que la composition du gouvernement. Il faut aller à la lutte contre la corruption et l’organisation de bonnes élections en passant d’abord par l’organe unique ». A cela, s’ajoute l’aspect sécuritaire, conclut-il.
Pourtant le cadre des partis et regroupements politiques pour une transition réussie indique que les réformes politiques et institutionnelles restent encore embryonnaires. Cependant le cadre reconnaît que des efforts ont été faits dans le domaine sécuritaire. « Si des grandes réformes avaient été faites. Si un chronogramme électoral avait été établi, nous n’allions pas nous retrouver dans la situation d’impasse y compris les sanctions qui nous sont infligées aujourd’hui », martèle Ibrahima Tamega porte-parole du cadre d’échanges. « Hélas, les réformes n’ont pas pu être faites sur le plan politique et institutionnel », regrette M. Tamega. Toutefois il se réjouit des avancées sur le plan militaire.
Notons qu’à l’ouverture de cette session, le Président du CNT a indiqué que le Premier ministre sera bientôt interpellé devant le conseil pour faire le point des chantiers de la refondation.