Les formations des forces armées maliennes et de la garde nationale par l’Union Européenne sont arrêtées. L’annonce a été faite ce 11 avril par Josep Borell, Haut Représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
C’était au cours d’une réunion des ministres des affaires européennes à Luxembourg. Selon Joseph Borel, cette décision se justifie par les événements diplomatiques tendus depuis un certain temps entre le Mali et le bloc européen. Toutefois, il précise que l’UE va « poursuivre les formations sur les lois de la guerre, car il faut que les militaires sachent que la guerre a des lois et des règles du jeu », indique-t-il.
Le Haut Représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité affirment donc que les événements leur « forcent à cette décision ». Il poursuit qu’ils n’ont « pas obtenu de la junte les garanties demandées ». « Mais nous n’abandonnons pas le Sahel », ajoute-t-il. Cette déclaration confirme ainsi l’annonce de cet arrêt de formation faite en premier lieu le 28 mars dernier, par Josep Borell toujours.
Deux missions sont concernées
A noter que l’Union européenne a plusieurs centaines de militaires et d’experts dans deux missions de formation au Mali. Il s’agit de l’EUTM pour les forces armées maliennes et l’EUCAP Sahel-Mali pour la police. Le mandat de l’EUCAP, approuvé en 2015, avait été prorogé au 31 janvier 2023. Celui de l’EUTM, qui remonte à 2013, devait se poursuivre jusqu’au 18 mai 2024. Ces formations militaires étaient destinées à soutenir les efforts de stabilisation du Mali et la démocratisation de l’armée.
« Le Mali peut trouver d’autres partenaires »
« La dynamique de montée en puissance des FAMAs ne serait en aucun cas brisée » par l’arrêt des formations militaires de l’Union européenne, selon l’analyste en diplomatie et en stratégie, Ibrahim Soumaré. Selon lui, les autorités de la transition peuvent rapidement travailler avec d’autres partenaires militaires pour continuer la formation des soldats maliens.
Ibrahim Soumaré, ancien ambassadeur, analyste en diplomatie et en stratégie :