Le plan d’actions du gouvernement a été présenté cet après-midi (30’07’21) par le Premier ministre Choguel Kokala Maïga au Conseil national de transition. Ce plan est composé de quatre axes prioritaires. Il s’agit du renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, les réformes politiques et institutionnelles, l’organisation des élections générales, la promotion de la bonne gouvernance et l’adoption d’un pacte de stabilité sociale. Pour des partis politiques, il est impossible de réaliser ce programme avant la fin de la transition. Ils appellent au respect du délai fixé pour la transition. Alors que des organisations de la société civile invitent les autorités à proroger la durée de la Transition.
« Ce plan d’action gouvernementale est en parfaite harmonie avec les aspirations du peuple malien », déclare Mamoudou Abdoulaye Dicko, membre du bureau exécutif national de l’Union pour la République et la Démocratie (URD). Mais selon lui, le temps restant ne permet pas la réalisation de tous les axes prioritaires cités. « Les besoins de sécurité, les besoins de bonne gouvernance, les besoins de reformer notre pays, reformer son système électoral, son système institutionnel », sont les priorités du pays, selon M. Dicko. Il estime également que des initiatives rigoureuses doivent être prises pour « poser les jalons d’un processus irréversible ».
De son côté, le parti Adema PASJ demande au gouvernement de choisir parmi les priorités la sécurité afin de garantir une élection présidentielle libre et transparente en février 2022. Selon Yaya Sangaré, la quarantaine de partis politiques réunis au sein d’une coalition s’opposera à toute idée de prolongation de la durée de la Transition sans arguments solides des autorités. « Il va être difficile aujourd’hui d’avancer des arguments qui puissent nous amener à prolonger la transition », précise M. Sangaré. Toutefois, il estime que « si des arguments solides sont démontrés nous allons les envisager ensemble pour voir ce qui est bon pour le pays ». Pour lui, l’essentiel est de « faire en sorte que le pays soit sauvé ».
Pour la Coordination des Associations et Regroupements de la Société Civile (CARSOC), « la prolongation de la Transition est inévitable ». Selon son président Adama Traoré, les élections doivent attendre le rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du pays. « Koulouba est là, il ne bouge pas. 100 ans, il est sur place », martèle le Président de la CARSOC. Selon Dr Adama Traoré, « ce qui est prioritaire, c’est la vie des populations. Or aujourd’hui, l’insécurité atteint toutes les zones du Mali. Aucune route n’est fiable ». Pour lui, « la prolongation de la transition est inévitable ».
Choguel kokala Maïga a maintenant sept mois pour mettre en œuvre son plan d’action. En attendant, à l’intérieur du pays, les attentes des populations se résument à la promotion de la paix, l’éducation et l’accès de tous aux services sociaux de base.
Quelques avis recueillis à Kayes, Yorosso, Ségou et Sikasso :