Une tentative d’enlèvement de trois fillettes et un imam aspergé à l’acide. Ce sont entre-autres sujets qui font débat aujourd’hui dans la capitale malienne. Cette insécurité devient de plus en plus inquiétante, constatent des habitants du district de Bamako. Au même moment, toujours à Bamako, la Brigade d’investigation judiciaire arrête l’administrateur de la radio Kayira 7 de Niono, selon le Directeur de la radio Kayira 1.
Hier aux environs de treize heures, des éléments du commissariat du 4ème arrondissement de Bamako ont arrêté un jeune homme avec trois fillettes dans la tranche d’âge de 05 à 06 ans. C’était au quartier Torokorobougou en commune 5 du district. La personne arrêtée aurait affirmé qu’elle travaille avec un complice depuis environ une année. Son complice « lui a toujours livré les enfants en raison de cinquante mille FCFA par enfant », a-t-il déclaré, selon les responsables du commissariat. Les enfants enlevés seraient tous de Torokobougou.
Quelques jours avant cette arrestation, toujours à Bamako, l’imam Ibrahim Moussa Diaby a été aspergé à l’acide par deux jeunes sur moto. Après l’acte, les coupables ont disparu dans la nature et ils n’ont pas été identifiés, à ce stade. Face à cette insécurité grandissante dans la cité des trois caïmans, des populations invitent les forces de sécurité à intensifier les opérations sécuritaires dans la ville.
Et c’est dans ce contexte que l’administrateur de la radio Kayira 7 de Niono a été arrêté dans la nuit d’hier à ce matin à Bamako par la Brigade d’Investigation Judiciaire. Selon Nango Amadou Mariko, Directeur de la radio Kayira 1, « le motif avancé par la BIJ est en rapport avec l’affaire de Niono qui a causé la mort du commissaire de la localité ».
Plusieurs facteurs expliquent ces cas d’atteintes graves à la sécurité des populations, indique le chercheur Zoumana Fané. Selon lui, il est plus qu’urgent de renforcer la confiance entre les forces de sécurité et les populations pour rétablir la sécurité à Bamako et ses alentours.
Zoumana Fané, chargé de programmes à l’Institut Malien de Recherche-Action pour la Paix (IMRAP) :