Une pénurie de riz sévit dans le cercle de Bourem. Les habitants des communes de Taboye, Bamaba Keymara et Bourem sont de plus en plus inquiets de l’explosion du prix du kg de riz. Selon des sources locales, le sac de 50 kilogrammes qui était vendu à 17.500 FCFA, il y a quelques jours, est actuellement cédé entre 21.000 et 22.000 F CFA dans ces localités. Les autorités communales expliquent cette flambée de prix par la décrue du fleuve et l’insécurité.
Pour le maire de la commune urbaine de Bourem, Amadou Mahamane Touré, cette pénurie du riz serait due à certaines difficultés liées à l’acheminement du produit des zones de ravitaillement vers le cercle. Selon lui, il est urgent de sécuriser la route Gao-Bourem et Bourem-Diré. « La campagne agricole dernière n’a pas été à hauteur de souhait. Aussi, le niveau du fleuve était très bas. Ce qui fait que le seul moyen de transport c’est la route », explique l’autorité communale. Il ajoute qu’« avec l’insécurité peu de transporteurs laissent leur camion sortir. Ceux qui l’acceptent double le prix des transports ».
Cet avis est aussi partagé par les commerçants de la localité. Selon eux, l’organisation des convois de sécurité permettra de faciliter l’approvisionnement de la ville en produits de première nécessité. « Les frais de transport d’une tonne de riz quittant Diré coûtent 50 mille francs. Alors qu’avec les pinasses, les prix varient entre 13 mille et 12.500 FCFA », affirme Abdoul Kadri Djingareye Touré, président des commerçants détaillants du cercle de Bourem. Il estime que « maintenant, c’est l’appui de l’État seulement qui peut diminuer cette crise ». Il sollicite l’appui des autorités en terme de « céréale et de sécurisation de la zone ».
En attendant la prise en charge de ces recommandations, le prix de riz a également connu une augmentation à Bamako et dans presque toutes les capitales régionales du pays.