Le boycott des examens de fin d’année et la rétention des notes annoncés par les enseignants signataires du 15 octobre 2016 restent maintenus. Les négociations entre le ministère du travail et de la fonction publique et les enseignants n’ont pas abouti à un compromis ce jeudi 22 juillet 2021. Des parents d’élèves proposent de faire recours à la Cour constitutionnelle pour résoudre le problème.
Après 3 heures de discussions entre le gouvernement et le syndicat de l’éducation nationale, les lignes n’ont pas bougé. Les enseignants maintiennent leur décision de boycotter les examens de fin d’année. «Le ministre a souhaité que le syndicat suspende les actions entreprises, il s’agit de la rétention des notes, du boycott des évaluations et celui des examens de fin d’année », a affirmé Ousmane Almoudou, porte-parole des syndicats des enseignants signataires du 15 octobre 2016. Le syndicaliste précise toutefois que les enseignants ont réaffirmé leur position concernant l’article 39, dont ils « demandent l’application pure et simple ».
Face à cette situation, Daouda Sacko, secrétaire général adjoint de l’association des parents d’élèves, propose « que la Cour constitutionnelle soit consultée ». On verra, ainsi, « dans quelle mesure cet article 39 va amener un peu d’accalmie sur le front scolaire afin que nos enfants puissent trouver un enseignement de qualité », explique-t-il.
Le pédagogue Morikè Dembélé, enseignant chercheur à l’université de Bamako, demande aux deux parties de réfléchir à des alternatives pour résoudre le problème.
« Ce n’est pas bon de dire qu’on va faire les examens sans les enseignants, ce n’est pas une bonne chose non plus de reporter les examens. L’année est au bout du gouffre, donc il ne faut plus reculer, il faut négocier avec les enseignants en leur proposant des alternatives pour leurs revendications », plaide-t-il.
Les enseignants et les autorités indiquent que les discussions vont continuer dans les jours à venir. Il faut souligner que l’examen du DEF commence la semaine prochaine.