La délégation de haut niveau du Conseil de Paix et Sécurité de l’Union africaine note des avancées dans le processus de transition au Mali. Elle l’a déclaré lors d’une conférence de presse vendredi dernier à Bamako qui marquait la fin de la mission. En marge de cette conférence, la délégation a rencontré les forces vives du pays dont certaines ont montré leurs inquiétudes face au retard qu’accuse la transition.
Avec les autorités maliennes mais aussi les forces vives du pays, la délégation de l’union africaine a abordé les principaux sujets du pays. Il s’agit du respect du délai de la transition, de l’organisation des assises nationales, de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, entre autres.« On a parlé des élections et les autorités nous ont rassurés qu’ils vont respecter la période établie et fixée pour la transition. Nous espérons qu’ils vont respecter leur engagement »., a indiqué Victor Adékunlé Adeleké, Ambassadeur du Nigeria auprès de l’Union Africaine, chef de la délégation. Concernant la suspension du Mali de l’Union Africaine, le diplomate nigérian répond « Pour l’instant le Mali est suspendu. Quand nous allons rentrer à Addis Abéba, nous allons poursuivre nos réflexions et après nous verrons quelle décision prendre»
Les partis politiques rencontrés ont réaffirmé leur exigence par rapport au délai de la transition. Cependant pour Hamidou Doumbia secrétaire politique du parti Yéléma, le parti a donné sa position sur chacune des questions abordées. « Nous sommes pour l’organe unique et nous pensons que c’est possible de le mettre en œuvre dans le temps. Maintenant pour les assises de la refondation, nous pensons très sincèrement que ce n’est pas très utile parce que nous venons de faire le dialogue national inclusif. Donc aujourd’hui, nous devons aller à l’essentiel et l’essentiel c’est de créer les conditions sécuritaires, nécessaires et aller vers des élections libres et transparentes sans contestation ».
Le parti Convergence pour le développement du Mali (Codem), a dit son inquiétude face à la lenteur dans le processus. « Nous avions dit par exemple que les assises qu’ils veulent organiser ne sont pas opportunes compte tenu de l’urgence et du temps. Nous avions aussi émis de resserves par rapport à l’organe unique de gestion. Nous pensons que la mise en place d’un organe unique de gestion ne garantit pas la crédibilité, la sincérité ou la réussite d’une élection, ça peut être un élément », explique Alassane Abba secrétaire général de la Codem.
Après cette mission au Mali les discussions vont se poursuivre à Addis Abeba, selon la la délégation. Et c’est après que les décisions seront probablement prises, a-t-elle indiquée