Après près d’un mois de captivité, le curé de la paroisse de Ségué dans le cercle de Bankass a été libéré ce mardi après midi par ses ravisseurs. L’abbé Léon Douyon avait été enlevé avec quatre autres personnes le 21 juin dernier. Le diocèse de Mopti qui a confirmé la libération remercie tous ceux qui y ont contribué dans un message posté sur Facebook. Pendant ce temps, les attaques et enlèvements continuent dans le centre du Mali notamment à Niono, où l’accord de cessez-le-feu entre chasseurs Dozos et groupes armés terroristes est fréquemment violé, selon des habitants de la localité.
Dans un communiqué, le diocèse de Mopti annonce la libération de l’abbé Léon Douyon ce mardi 13 juillet dans l’après-midi. Selon lui, le curé de la paroisse de Ségué dans le cercle de Bankass a passé la nuit à Bandiagara avant de se rendre à Mopti. Une source au sein du gouvernorat a également confirmé la libération du religieux mais tout en affirmant ce matin qu’il n’est pas encore arrivé à Mopti. L’abbé Léon Douyon a été enlevé le 21 juin dernier avec quatre autres de ses coreligionnaires alors qu’ils se rendaient à San pour les obsèques de l’abbé Oscar Théra, membre de l’église de la localité.
Les attaques et enlèvements de civils deviennent de plus en plus récurrents dans le centre du Mali, précisément dans les localités de Niono, Dogofry et Youwarou. Trois travailleurs d’une autre mission humanitaire ont été enlevés la semaine dernière entre Teninkou et Dia. Une équipe de Médecins Sans Frontières a été enlevée hier à Niono, région de Ségou, avant d’être libérée tard dans la soirée. Toujours dans la région de Ségou, selon des sources concordantes, les localités de Niono, Dogofry et Youwarou sont de plus en plus ciblées par des attaques terroristes.
A Niono, l’accord de cessez-le-feu entre les chasseurs Dozos et les groupes armés terroristes est fréquemment violé par les signataires, rapportent des sources concordantes. Selon un habitant de la localité qui a requis l’anonymat, cet accord “signé entre les parties en conflit à Niono n’est plus d’actualité”. Il ajoute que cela peut se confirmer à travers la reprise des hostilités constatée entre les parties signataires de l’accord. Ce dernier demande d’ailleurs, l’implication des autorités pour un retour définitif de la paix à l’interieur du pays.