Après un week-end agité, un calme relatif règne aujourd’hui dans le nord du Mali. Toutefois la situation reste globalement tendue. La réunion prévue ce lundi entre la médiation et la CMA à Alger, a été finalement reportée à ce mardi.
Pas de combats, ni d’attaques signalés. En ce lundi matin, beaucoup de localités dans le septentrion connaissent une certaine accalmie. Toutefois, la situation reste toujours volatile dans cette partie du pays, en proie à la violence depuis plusieurs semaines.
Ce week-end, les localités de Tessit dans la région de Gao et Didy dans la région de Tombouctou ont été le théâtre de violents affrontements.
Cependant, aucun bilan officiel n’est pour le moment disponible.
Depuis la signature de l’accord de paix et de réconciliation sans certains groupes armés de la CMA, la situation s’est beaucoup détériorée sur le terrain. Des combats opposent régulièrement les forces armées du Mali, la plate forme ainsi que la Coordination.
Une rencontre entre la CMA et la médiation est prévue pour ce mardi dans la capitale algérienne. Initialement annoncée pour ce lundi, la réunion a été reportée à demain. « Toutes les délégations n’ont pas encore rallié la capitale algérienne », explique-t-on du côté de la CMA.
Selon Moussa Ag Attaher, porte parole de la CMA, cette rencontre s’inscrit dans le cadre des engagements pris par le gouvernement du Mali et les groupes rebelles à poursuivre les discussions.
Pour certains observateurs, la réunion d’Alger devrait permettre d’amorcer la mise en œuvre de l’accord. Ils estiment que le Gouvernement peut toujours écouter la CMA, puisque celle-ci a affiché sa volonté de rester dans le processus. En revanche, toute idée de renégociation doit être écartée.
Alexis Kalambry, directeur de publication du Journal «Les Echos »
« Officiellement la rencontre d’Alger est pour voir l’applicabilité de la mesure sur le terrain. Effectivement ça se justifie, car après avoir signé un accord, il faut qu’on se rencontre après pour voir concrètement comment la mise en œuvre va se faire. En tout état de cause, une guerre finit toujours autour d’une table. Quelles que soient les raisons, je pense que le Gouvernement doit les rencontrer, le Gouvernement doit leur parler à partir du moment on a décrété qu’ils sont éligibles au dialogue et à la négociation. Ils ont paraphé, ils n’ont pas encore signé, mais s’ils veulent parler on peut toujours parler avec eux en ayant comme ligne directrice le fait qu’il n’y a pas de renégociation et que l’accord signé à Bamako est le bréviaire pour tout le monde. On peut donc les rencontrer et discuter de tout le reste. Je pense qu’il ne faut pas faire de fixation par rapport à ça »