La Force française Barkhane aurait neutralisé plusieurs cadres du groupe djihadiste de l’État Islamique au Grand Sahara (EIGS). L’information a été donnée par la ministre française des Armées Florence Parly vendredi dernier. Au même moment les attaques et assassinats ciblés contre les forces armées maliennes se multiplient. Hier dimanche, une mission administrative des famas a fait l’objet d’une attaque à Ansongo. Le bilan est de 4 morts côté fama, selon des sources militaires.
Selon la ministre française des armées, du 8 au 19 juin dernier, la force Barkhane et l’armée nigérienne dans une opération conjointe ont capturé deux lieutenants d’Adnane Abou Walid al-Sahraoui, l’émir de l’État islamique au grand Sahara. Il s’agit de Sidi Ahmed Ould Mohamed alias Katab al-Mauritani et Dadi Ould Chouaib, alias Abou Dardar.
Selon Florence parly, six autres djihadistes ont été « neutralisés », dont le cadre touareg de l’EIGS Almahmoud Al Baye alias Ikaray. Ce dernier serait présenté comme le chef d’un groupe de combattants dans la région de Ménaka, à la frontière avec le Niger.
La ministre française a aussi confirmé la mort d’Abdelhakim al-Sahraoui de l’EIGS, « connu pour son application très stricte de la charia et ses vidéos de décapitation »,
Dans la nuit du samedi à dimanche, un chef djihadiste connu sous le nom d’Abba aurait aussi été tué et un autre arrêté suite à des frappes de la force française à Lelehoye, rapportent des sources locales.
Dans la journée du dimanche 4 juillet, 4 militaires maliens ont été tués dans une embuscade terroriste alors qu’ils partaient à Léré. A Tombouctou, toujours dans le nord du pays, un élément de la garde Nationale a été assassiné par des hommes armés non identifiés.
« Face à une guerre asymétrique imposée par les groupes terroristes, les autorités doivent chercher des solutions sur le plan politique, économique et social ». C’est l’analyse de certains observateurs. Selon eux, à force de se concentrer sur des solutions à caractère militaire, « l’État risque de perdre le contrôle sur la partie du territoire où il est présent ».
Bassirou Ben Doumbia auditeur en politique publique