20 juin 2015 – 20 juin 2021, cela fait 6 ans que l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali a été signé entre le gouvernement et les groupes armés. Depuis sa signature, la mise en œuvre de ce document est régulièrement confrontée à des « obstacles ». Si pour des responsables de la CMA, le principal blocage réside dans le manque d’un « véritable plan de fond » pour sa mise en œuvre. Ceux de la Plateforme reconnaissent des avancées notoires, mais reconnaissent que les défis restent énormes. Nos tentatives pour faire réagir les autorités maliennes sur le sujet sont restées vaines.
Pour Attaye Ag Mohamed, membre de la CMA, le bilan de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation n’est pas flatteur. Selon lui, les raisons principales de ce retard résident dans l’absence d’une volonté et d’un programme manifeste du gouvernement de toucher les questions de fond de ce document. « Je pense que tout ce qui se dit sur le terrain par rapport à la lenteur de l’Accord est réel », affirme Attaye. Selon lui, « le gouvernement a évité de toucher aux questions de fonds ». « Pendant 06 ans, on sent que le gouvernement est focalisé sur les questions de sécurité, pendant que le conflit est purement politique. Et ce sont les questions politiques qui peuvent régler d’autres questions », ajoute Attaye Ag Mohamed.
Du côté de la Plateforme des groupes armes, un de ses responsables affirment qu’il y a eu des avancées notoires. Cependant, Hamballa Ag Hamzata estime que les autorités de la transition doivent mettre un accent particulier sur le processus du DDR pour faciliter le retour effectif de l’administration sur l’ensemble du territoire national. Il indique aussi que « le défi se situe au niveau des services politico-institutionnelles » avant de rappeler que « l’une des préoccupations majeures des populations maliennes est l’insécurité. Qui parle d’insécurité doit parler de la démobilisation, désarmement et réinsertion ».
Malgré ces défis a relever, les acteurs du processus de paix se montrent optimistes quant au retour de la paix et la réconciliation au Mali. Selon certains responsables des groupes armés, le délai restant de la transition est largement suffisant pour la mise en œuvre intégrale de l’Accord pour la paix si les autorités en font une priorité, précisent-ils.