Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a assigné parmi les priorités de son gouvernement, la mise en place d’un organe unique et indépendante de gestion des élections. Cette structure a été fortement recommandée par une partie de la classe politique mais aussi des organisations de la société civile. La coalition pour l’observation citoyenne des élections au Mali (COCEM) exhorte les autorités de la transition à concrétiser cet engagement. Des partis politiques comme Union (An kan bolo di niogon ma) préviennent déjà que cet organe doit être indépendant.
Selon la coalition pour l’observation citoyenne des élections au Mali, l’organe unique de gestion des élections pourrait accomplir aussi bien les missions assignées à la délégation générale aux élections qu’à celles de la CENI, entre autres. La COCEM propose que cet organe ne dépasse pas 19 membres. « Dans cette architecture, la COCEM propose 6 représentants des partis politiques, 9 représentants des organisations de la société civile. Nous avons aussi pensé aux universitaires, à qui on peut octroyer 3 quotas », dit Drissa Traoré président de la COCEM.
Le parti politique Union pour la République et la Démocratie (URD) salue déjà cette « volonté » du Premier ministre de mettre en place cet organe unique de gestion des élections. Mais pour Abrahamane Diarra, président de la jeunesse URD, la composition de cet organe doit être définie à l’issue des assises nationales sur la refondation. « La question n’est pas la répartition des quotas entre les acteurs. La mise en place de l’organe unique de gestion doit pallier les insuffisances que l’organisation des élections passée, a eu à étaler comme insuffisance », martèle-t-il.
L’organe unique de gestion des élections doit être indépendant, ajoute le parti Union (An kan bolo di niogon ma), membre de la coalition des forces patriotiques (COFOP). Cela pourrait éviter les tensions après les élections, précise le président du parti Mamadou Traoré. Selon lui, « les politiques doivent être des observateurs au sein de cet organe pour pouvoir mettre fin à la participation de l’administration et des partis politiques dans la gestion des élections ».
En attendant, le chef de la mission onusienne « Minusma » exhorte la communauté internationale à soutenir le Mali pour la stabilité du pays.