La ville de Bamako dispose désormais d’un laboratoire d’analyses des eaux usées. L’inauguration de cette infrastructure a eu lieu ce mardi 15 juin à Bamako. Une station de traitement des boues de vidange devrait aussi, bientôt, voir le jour. Selon les responsables de l’Agence Nationale de Gestion des Stations d’Épuration du Mali. Objectif : éviter les déversements anarchiques des eaux usées dans la nature affirment les responsables de l’agence.
La station de traitement des boues de vidanges aura une capacité de 5000 m3 d’eau par jour, affirme le directeur général adjoint de l’Agence Nationale de Gestion des Stations d’Épuration du Mali, Sidi Alhabib Maiga. Selon lui, cette construction permet non seulement d’améliorer la santé des populations mais aussi de sauvegarder l’environnement. « Actuellement vous n’êtes pas sans savoir que les spyros versent anarchiquement au niveau de la zone aéroportuaire. Donc avec la réalisation de cette station nous allons mettre à l’abri la population de la zone aéroportuaire » explique le directeur général adjoint de l’ANGESEM.
Pour des spécialistes des questions environnementales, cette initiative est salutaire. Toutefois, ils indiquent qu’une seule station de traitement est insuffisante pour la capitale. « Je doute fort qu’une seule station puisse suffire pour toute la ville parce que Bamako c’est quand même, selon certaines estimations environ 4 à 5 millions d’habitants » affirme Sidi Bah environnementaliste. Aussi il pointe du doigt l’emplacement de la station. Celle-ci est située en plein cœur de Bamako. Selon lui, les véhicules qui transportent ces boues de vidange pourraient déverser quelques boues sur les voies publiques. Et cela pourrait poser un problème de santé publique, ajoute-t-il.