Front social : l’UNTM donne 10 jours au nouveau gouvernement pour satisfaire ses revendications

Front social : l’UNTM donne 10 jours au nouveau gouvernement pour satisfaire ses revendications

L’Union nationale des travailleurs du Mali menace de reprendre les mouvements de grève si ses revendications ne sont pas satisfaites dans un délai de dix jours. L’UNTM a rencontré le nouveau Premier ministre Choguel Kokalla Maïga ce mardi 15 juin à la Bourse du travail. L’objectif était de jeter les bases d’un dialogue social après l’échec des négociations entre le gouvernement sortant et la centrale syndicale.

Les discussions ont porté entre autres sur l’harmonisation de la grille salariale et la situation des compressés. Mais cette rencontre n’a pas permis d’échanger en profondeur sur les différends qui opposent les deux parties affirment les responsables de l’UNTM. Selon eux, le chef du gouvernement a affiché sa bonne foi et la volonté de son équipe à satisfaire les doléances des travailleurs. Mais, selon Abdourahmane Infa Touré secrétaire général adjoint, l‘UNTM tient à la mise en œuvre du protocole d’accord signé avec le gouvernement. « Nous avons des compressés et des partants volontaires à la retraite qui pendant 30 ans attendent des droits qui ne sont pas tombés. Nous avons aussi le problème de notre grille mise en œuvre depuis le 1er janvier 2021 qui n’a pas vu le jour » dit Abdourahmane Infa Touré.

La centrale syndicale donne dix jours au nouveau gouvernement de transition pour satisfaire ses revendications. Passé ce délai, elle déposera un nouveau préavis de grève, affirme Abdourahmane Infa Touré secrétaire général adjoint de l’UNTM. « Les dates données par le gouvernement sortant ce n’était pas dans l’intention de les appliquer. C’était des dates pour nous berner. Si ce nouveau gouvernement pense aussi qu’il peut nous mépriser il nous trouvera sur son chemin » prévient-il.

Des politologues invitent le gouvernement à faire des propositions concrètes et tout mettre en œuvre pour éviter cette grève. Selon eux, une nouvelle grogne sociale sera un coup fatal à la réussite de la transition. « On est déjà pris par le temps. S’il faut une grève qui va contribuer à paralyser tout, je vois mal comment la transition pourra respecter ce calendrier-là » dit Daouda Traoré Politologue
Les prochains jours s’annoncent cruciaux pour le nouveau gouvernement qui aura plusieurs fers au feu. Lors de son premier conseil de cabinet ce dimanche, le Premier ministre s’est engagé à satisfaire une part importante de la demande sociale.