Le nouveau gouvernement de la transition a tenu ce dimanche 13 juin son premier conseil de cabinet. Devant les membres de son équipe, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a prôné une nouvelle fois une gouvernance de rupture. Il a défini les priorités qui sont entre autres la sécurité, l’organisation des élections, la lutte contre l’impunité. Certains partis politiques dénoncent le nouvel exécutif mis en place vendredi dernier 11 juin
La coalition des partis politiques Ensemble Pour le Mali (EPM) et le Parti pour la renaissance nationale PARENA dénoncent la composition du nouveau gouvernement. Ils estiment que la liste rendue public vendredi dernier n’est pas conforme aux promesses faites par le Premier ministre À cela s’ajoute la taille du gouvernement que certains jugent « élevée ». La situation pourrait créer des tensions. « En fait, nous avons estimé que c’est une retrouvaille entre l’aile civile et l’aile militaire du coup d’État du 18 Août 2020. Ce sont ces deux tendances qui se sont retrouvés en exclusion de toutes les autres », déplore Djiguiba Kéita, secrétaire général du PARENA. Il prévient que « si la transition n’est pas inclusive, elle n’est pas consensuelle, on va avoir beaucoup de problèmes et c’est le pays qui va regretter cela »
Du côté des organisations de la société civile, certains leaders estiment que l’heure n’est pas aux critiques. Pour eux, l’accent doit être mis sur les voies et moyens pour relever les défis auxquels le pays fait face.
« On ne va pas se mettre encore à critiquer ce qui est là, on ne s’en sortira pas. Le groupe M5 et ceux qui ont fait le coup d’État son en face de la société civile. Nous allons les soutenir afin que nous puissions nous mettre immédiatement au travail, car ce qui manque ici c’est le travail. Rien est parfait, tout le monde ne peut pas être content donc nous on sert maintenant de veille » martèle Dr Adama Traoré, président de la coordination des associations et regroupement de la société civile du Mali
Des responsables de la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), quant à eux, se disent satisfaits. Toutefois, ils invitent les autorités à diligenter la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation. Tel est également le point de vue des responsables de la Plateforme, même s’ils reconnaissent que l’équipe mise en place n’est pas inclusive.